Là-Haut

Publié le par yaneck Chareyre




Titre: Là-haut
Réalisateur: Pete Docter, Bob Peterson
Voix VF: Charles Aznavour, Tom Trouffier, Guillaume Lebon, Richard Leblond
Scénaristes: Bob Peterson, Pete Docter
Producteurs: Jonas Rivera



Pour une fois, j'ai eu du mal à écrire cette chronique. Il m'a fallu laisser passer un peu de temps, il m'a même fallu m'y reprendre à deux fois. Et encore, je ne suis pas complètement satisfait.
Pourtant, ce n'est pas faute d'avori des choses à dire. L'âge de glace 3 ne m'a pas inspiré, et je n'ai rien écrit. Mais là, ce serait vraiment dommage.

Car ne vous y trompez pas, Là-haut est bel et bien un grand film. Il n'a pas à rougir d'avori été présenté à Cannes. Pixar entend faire de ses scénarios son titre de gloire, et ce film en est l'illustration.
Carl Fredericks avait promis à sa femme de l'amener à l'aventure, en Amérique du Sud, et maintenant, il est vieux, veuf, seul, et il n'a pas tenu sa promesse. Alors quand on veut le mettre en maison de retraite, Carl joue la fille de l'air en transformant sa maison en montgolfière et part plein sud. Sans se rendre compte qu'il emporte avec lui un jeu éclaireur particulièrement irritant.
Imaginez donc un film d'animation, donc à priori ciblé pour un public enfant, qui commence par une romance qui finit mal, avec la mort de la femme de Carl. Atypique, et c'est là toute la qualité du film, proposer une histoire intelligente, qui puisse autant rassembler enfants qu'adultes. Là-haut ose, ça, commencer sur la mort. Une séquence totalement émouvante, et qui permet réellement de comprendre qui est Carl Fredericksen, et pourquoi il est "si méchant". Cette séquence lui donne la profondeur d'âme qui en fait plus qu'un vieux con. Ce film est aussi et surtout une belle leçon sur le fait de vivre sa vie pleinement au quotidien, et de ne jamais repousser l'accomplissement de ses rêves. Carpe Diem en sommes. Même si cette morale est un peu nuancée par l'existence du méchant, qi lui vient justement questionner sur la pertinence des rêves des enfants. Ne comptez pas trouver une morale manichéenne sur ce film, Pixar ne s'est pas pris dans cet écueil.

Rassurez-vous, Là-haut ne se complaît pas dans un propos philosophique et nébuleux. Humour et aventure sont aussi au rendez-vous. Russell est souvent à l'origine des scènes comiques, même si ma préférée concerne un duel épée contre canne-quadripode dans lequel l'enfant n'est pas impliqué. Dug, le chien, est aussi particulièrement fendard.


Autre chose, on ne peut que dire le plus grand bien du court-métrage diffusé avant le film, une spécialité Pixar. L'histoire des cigognes qui apportent les bébés, et qui prennent les dit bébés dans les nuages qui les fabriquent. L'un d'entre eux en fabrique de très spéciaux. C'est beau, c'est fin, ça met du beaume au coeur.


Afin de terminer cette chronique, quelques mots plus personnels.
Si j'ai eu du mal à écrire cette chronique, c'est que le film m'a beaucoup parlé. Je suis l'heureux mari d'une femme plus âgée que moi, et sans doute qu'un jour je me retrouverai dans la situation de Carl. Avec de telles pensées, j'ai été submergé. Pour moi, ce film n'en n'est que plus beau, et je vie ainsi qu'il nous le propose. Du moins j'essaye.
Je t'aime mon amour.

Publié dans Films d'animation

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S
touchant<br /> <br /> et espérons que cette situation arrive dans très très très très longtemps<br /> <br /> je vous souhaite beaucoup de bonheur et de santé
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M
Et j'y suis très sensible! D'autant plus que l'émotion n'était pas feinte, et que ce sujet m'est "sensible". <br /> C'était en tous les cas un très bon moment, ce film!
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:
Belle déclaration !
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